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Système de manutention chez Bourgogne Plantes en Côte d'Or (21)

Article paru dans le lien horticole le 23 avril 2014 n°883

« Nous avons adopté et adapté un système de manutention ! »Installés en Côte d’Or, Luc Guilemain et son frère Denis ont accordé leur système de manutention à l’évolution de leur entreprise, gagnant ainsi largement en temps et en confort de travail ».
 
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« Nous recherchions une solution de manutention. Je savais qu’un système de transport et de distançage des pots existait en Hollande. J’ai cherché sur internet, mais je pensais que ce serait trop onéreux pour nous. », se souvient Luc Guilemain. S’en suit une étude avec l’Ets Jolly, à Brain sur l’Authion (49), pour « adopter et adapter le système pressenti à la réalité de l’entreprise ».

En 1990, Luc Guilemain et son frère Denis ont repris, après leur père, Bourgogne Plantes, entreprise familiale de trois salariés. Ils ont regroupé deux sites de production à Crimolois, non loin de la sortie d’autoroute aux portes de Dijon (21). Sur 14000 m² couverts (serre en verre et double paroi gonflable) et 9000 m² de plate-forme extérieure, l’établissement produit depuis quelques années 2 millions de plantes à massif et plants de légumes, et toutes les plantes de serre froide en jardinerie : une gamme de plus en plus large pour satisfaire la clientèle. Réduite, elle en serait plus rentable, mais la période de commercialisation se rétrécirait. Aucune multiplication ne se fait sur place : jeunes plants ou cuttings non racinés achetés sont empotés avec un robot de repiquage remplacé l’an dernier.

Lorsqu’en 2011 les frères Guilemain agrandissent la surface avec la construction de serres à double paroi gonflable, l’ancien système de manutention avec tapis roulants devient caduc, la surface trop grande, les réglages trop compliqués et aléatoires. Luc cherche une solution. Au final, un investissement de 60 000 euros a été réalisé pour l’achat d’un chariot élévateur, cinq fourches de distançage et deux tables de manutention système « Space O Mat », matériel conçu par Visser et distribué par l’Ets Jolly. Le retour sur investissement est calculé sur six ans, par économie de main d’œuvre : «  Une seule personne desserre ou place, au lieu de deux auparavant, avec moins de fatigue pour le salarié. Du coup, celui qui n’intervient plus sur ce poste se consacre à autre chose (préparer des commandes…).Cela nous permet de gagner vraiment du temps. »

Quand les pots ou les barquettes sortent de la machine à repiquer, un système de poussoir sur le convoyeur à bande les fait glisser sur les tables de manutention. Il prend en compte les consignes de distançage données ou non. Les réglages sont préprogrammés en fonction de la taille de pots ou de barquettes et des distances de placement utilisées dans l’entreprise. « Cela se fait en dix minutes explique Luc Guilemain, et ensuite ça se règle tout seul. Il suffit de choisir la taille du pot. » Une fois la table remplie, les pots sont saisis par une fourche installée sur le chariot élévateur (fourche réglée aux pots et au distançage voulu) et emportés pour être placés dans la serre sur les lieux de culture. Il est possible de régler les fourches  à chaque opération, mais les Guilemain ont choisi de s’équiper suffisamment pour ne pas refaire sans cesse des réglages. L’entreprise a donc autant de fourches que de types de pots ou contenants utilisés. Pour le desserrage, la manipulation se fait dans l’autre sens : les pots sont saisis par la fourche dans la serre, apportés sur une table de manutention  puis transportés sur un tapis roulant pour être desserrés et déplacés sur une autre table à la bonne distance. Puis ils sont repris et replacés en serre. Entre temps, les opérations de nettoyage et effleurage ont été réalisées. Les fourches sont rarement utilisées dans le cadre de la préparation de commandes : «  Pour sortir les seuls plantes d’un seul coup avec la fourche, il faudrait des quantités importantes en une seule commande, or c’est rarement le cas vu le type de notre clientèle. Le gros avantage, c’est qu’une seule personne peut desserrer une culture en peu de temps. Environ 80% des plantes sont déplacées de cette manière. Le système a été installé en septembre 2011. Nous avons fait la campagne de bisannuelles ainsi que deux campagnes complètes et nous sommes pleinement satisfaits. » Il existe des fourches qui éviterait le passage par la table de manutention pour le desserrage, mais Luc Guilemain estime que l’investissement serait trop important et pas rentable. Pour l’heure, l’entreprise ne prévoit pas d’autre investissement dans ce domaine.

Parmi les autres projets de Bourgogne Plantes, les sols des serres en verre et double paroi gonflable seront _ cette année _ passées en subirrigation pouzzolane. Les résultats de culture sont nettement plus beaux en subirrigation. Et cela nous permettra de ne plus déverser d’engrais dans la nature. Si j’avais à investir à nouveau se serait sans conteste dans ce système de manutention, en priorité et sur tout le reste ! C’est du confort pour tout le monde », ajoute Luc Guilemain.

Article de Cécile Claveirole.

Repères :

  • Personnel : trois salariés permanents auxquelles s’ajoutent six saisonniers aux printemps.
  • Clientèle : 90% de jardineries, dans un rayon de 200km autour de Dijon (Côte d’Or).
  • Investissements : 60000 € pour un chariot élévateur, cinq fourches de distançage et deux tables de manutention système Space O Mat
  • Retour sur investissements : calculé sur six ans